Un jour l'impression d'être appelé. J'avais
12 ans. Mystique enfantine qui pourtant m'a conduit à la faculté de
théologie
de Lausanne. J'y arrive avec des questions et des intérêts.
Sans doute en amont, en fait, une même préoccupation :
celle de ces ombres qui nous suivent et qui, parfois, nous donnent le sentiment
d'une grande solitude. Il arrive même qu'elles nous excluent…
Je m'engage à la
Main Tendue, je fais un stage à l'Association des familles du Quart-monde
de l'ouest lausannois, je passe trois mois au CHUV, comme aide infirmier,
et rencontre, alors, la mort en direct.
Il y aura ensuite ces presque dix ans dans une paroisse de l'est vaudois où j'apprends
mon métier de pasteur ; un break à Montréal, pour
revenir dans l'église et finir par m'engager dans deux ministères à 50% :
l'un auprès des jeunes, les 13-19 ans de la Haute Broye, l'autre dit
de solidarité où j'accompagne des réfugiés, des
endeuillés, des bénévoles… et essaie de créer des
liens avec d'autres peuples, d'autres mondes, d'autres horizons religieux et
sociaux. Une manière de casser les solitudes, non ?
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